À nous de jouer !

DE

Fragments Queer



Fragments queer est un projet qui a pour but de présenter, sous formes de trois courtes capsules vidéo fictives, des fragments de la vie de personnes queer (LGBTIQ+). L’idée est de pouvoir offrir de la visibilité et une certaine représentation qui nous semble plus juste et authentique, tant aux personnes concernées que non concernées.

Le projet est né à la suite d’une projection d’un court-métrage réalisé par le coordinateur (Noah Janot) de ce projet, à l’association Voqueer, où étaient également présents les deux coordinateurs du Positive Life Festival. Ce court-métrage traitait de la thématique de la transidentité et a été le déclencheur de cette initiative, du fait de son réalisme qui a touché de nombreuses personnes, concernées ou non. S’en est suivie une collaboration entre les jeunes de l’association Voqueer et Noah dans le but de réaliser trois capsules vidéos pour perpétuer la représentation de la communauté LGBTQIA+ à travers la fiction. Le Positive Life Festival et Voqueer suivent le projet en soutien.
 
Afin de préserver cette idée d’authenticité, nous avons voulu penser chaque capsule en restant le plus proche et le plus fidèle des vécus ou ressentis des personnes derrière ce projet. Bien que les histoires aient été inventées, les thématiques abordées ont bien été vécues. Il nous paraissait important de partir de ressentis réels pour pouvoir transmettre une certaine véracité afin que les personnes concernées puissent se voir représentées, mais aussi pour espérer toucher un public moins informé.
 
En construisant ce projet entre jeunes, nous apportons un regard plus authentique, mais également plus moderne et représentatif de la société dans laquelle nous vivons aujourd’hui. Nous abordons des thématiques qui sont malheureusement encore trop peu mises en image, parfois mal représentées, trop stéréotypées, et ce par le fait que les scénaristes ne sont que très rarement très représentant.es de la communauté LGBTQIA+. De ce fait, les films et séries d’aujourd’hui sont impactées par un regard cis hétéro normé qui n’a pas la vision que nous avons, nous.
 
En effet, chaque personne présente à l’heure actuelle dans ce projet fait partie de cette communauté et nous pensons qu’il est d’autant plus important de le préciser qu’il légitimise notre travail et nos idées.
Les trois capsules vidéos que nous avons décidé de réaliser traitent des thèmes suivants :
 
● L’euphorie et la dysphorie de genre
● Le harcèlement scolaire
● Le premier date
 
La première capsule vidéo met en avant l’euphorie et la dysphorie ressenties à travers divers éléments (vêtements, objets, paroles, mentions, etc.) en milieu familial lors de fêtes de Noël. Nous souhaitions ajouter ce dernier point car nous savons qu’il est un sujet sensible dans la communauté queer, pour tout ce que cela représente. En agissant ainsi, nous espérons atteindre les familles qui ont vécu, vivent et vivront peut-être le coming out de leur enfant, afin de leur apporter quelques pistes de réflexion sur la manière de réagir et sur le poids des mots dans l’évolution identitaire d’une personne.
La dysphorie de genre est un sentiment de mal-être, d’inconfort ou de souffrance lié au fait que le genre assigné à la naissance (homme ou femme, souvent basé sur les organes génitaux) ne correspond pas à l’identité de genre vécue par la personne. Il peut être provoqué par le regard des autres, leurs allusions ou même par sa propre représentation des genres souvent basée sur des stéréotypes. Ce n’est pas un simple inconfort comme on peut en ressentir parfois : c’est souvent profond et constant, et peut avoir un fort impact sur la santé mentale.
L’euphorie de genre est l’opposé de la dysphorie : c’est un sentiment de joie, d’alignement et de bien-être ressenti quand l’expression de genre correspond à son identité réelle, qu’elle soit provoquée par les autres ou par soi-même.
 
La deuxième capsule vidéo parlerait du harcèlement scolaire puisqu’il est malheureusement encore très présent, d’autant plus pour la communauté queer. À travers cette vidéo, nous souhaitions mettre en avant le fait que nous pouvions tou.te.s être concerné.e.s, et que nous pouvions tou.te.s agir. En effet, nous voulions ici montrer le quotidien d’une personne queer faisant son coming out et subissant du harcèlement scolaire, alors que personne ne réagit. Le but n’est pas ici de dénoncer qui que ce soit, mais simplement de montrer que par de simples gestes ou paroles, nous pouvons agir et aider, et qu’il est primordial de le faire.
La troisième capsule vidéo traiterait d’un premier date, un premier rendez-vous entre deux personnes qui se cherchent ou qui découvrent leurs sentiments, alors que l’environnement peut être hostile. Nous voulions créer quelque chose de doux, malgré les regards jugeant des personnes autour, en jouant sur les lumières d’un aquarium. En effet, les couleurs et les différents poissons du lieu mettraient en abîme le large panel d’identités et de sexualités que compose la communauté queer. Cette vidéo a la particularité de n’avoir aucun dialogue afin de mettre l’accent sur les regards, les non dits, les peurs et inquiétudes qui découlent d’une rencontre en public.
Enfin, ces trois capsules (d’une durée de 2min20 chacune) ont le même but : montrer la réalité de notre quotidien, tout en apportant une note douce d’optimisme pour l’avenir, en exposant les outils et clés de lecture à un public non ou peu informé. En effet, nous cherchons ici à montrer aux jeunes qui sont ou seraient concerné.e.s par ces thématiques qu’elleux ne sont pas seul.e.s. Ces vidéos leur permettent de se voir représenté.e.s de façon authentique sur les réseaux sociaux et peut-être, de montrer à leur entourage les enjeux auxquels ces personnes concernées doivent faire face au quotidien.
 
 

 





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